Il est mort le soleil

Un film long comme un interminable speedating entre bobos dépressifs ou déprimants. Ou les deux.
Ça démarre pourtant pas trop mal avec Xavier Beauvois en salaud de premier ordre (en même temps, il est banquier). Ça s'enlise complètement avec Nicolas Duvauchelle en commedien compliqué et tourmenté. On rencontre entre temps à la poissonnerie Philippe Katerine en personnage un peu farfelu. Vous voyez les clichés, les portes ouvertes, l'attendu ? Ce n'est pas tout. Je n'ai pas parlé du personnage principal joué par Juliette Binoche. C'est une artiste peintre. Forcément. Une belle célibataire un peu paumée qui a le don de ne tomber quasiment que sur des hommes mariés. Et comme toute belle célibataire un peu paumée elle porte une mini jupe et des cuissardes tout au long du film. A un moment, elle met un legging et des boots. On se dit donc qu'il va y avoir du nouveau. Mais non.
Le film continue de s'enliser à force de scènes inintéressantes , de dialogues plats, de plans médiocres, voire même de mauvais jeux (scène Balasko Binoche). Et Depardieu ne sauve rien. Quant au générique de fin qui vient s'incruster sur la dernière scène, c'est la cerise sur le gâteau, ou plutôt la dernière cartouche qui finit d'achever le film.
Alors on est un peu gêné et même franchement agacé devant tant de gâchis, devant un casting si mal employé, devant tant de clichés qui auraient au moins pu être mieux maniés, devant un film qui a parfois frôlé la justesse, tout au plus. Qui a surtout provoqué un effroyable ennui. Un beau soleil interieur ? Un grand manque de feu sacré oui.