Hans Petter Moland est certainement un nom qui ne dit pas grand chose à bon nombre d'entre vous, mais ce cinéaste norvégien s'est déjà fait connaître dans son pays, en faisant notamment tourner Stellan Skarsgard, il y a plus de dix ans.
Alors, c'est toujours sympathique de voir débarquer un film venu du Nord. D'autant que pour ceux qui connaissent, Moland réalise avec Un chic type un film aux allures d'Adam's Apple de Anders Thomas Jensen.
Dans cette comédie douce-amère, on suit la vie d'un homme qui sort tout juste de prison et qui va tenter de se réinsérer. Ca sonne comme un film social, mais il y a une forme de poésie et surtout beaucoup d'humour qui s'en dégage. C'est du cinéma social, mais on fait beaucoup pour que ça n'y ressemble pas.
L'humour est présent et on suit les déboire de Ulrik avec une propriétaire qui le harcèle sexuellement, son ancien patron mafieux qui aimerait qu'il reprenne dans le milieu et ses tentatives de renouer le contact avec son fils.
Le ton est quasiment constamment juste. Les séquences de sexe avec la propriétaire sont vraiment drôles. Pauvre type se dit-on. L'absurde est souvent présent notamment lorsque Ulrik tabasse l'ancien mari d'une collègue, lui brise les bras et lui dit de retourner en taxi pour se rendre à l'hôpital. On voit alors un homme démembré crier après les véhicules pour qu'ils s'arrêtent.
Mais il y a évidemment le message derrière de cette réinsertion qui n'est pas aisée. Pourtant Moland choisit la voie de la lumière, celle où Ulrik doit regarder vers l'avant et non plus derrière lui, comme le lui fait comprendre le gardien de prison au début lors de la sortie. Une voie confirmée à la fin par la venue du printemps.
Les acteurs sont excellents, Skarsgard en tête. Moland réalise en tout cas une comédie que l'on pourrait qualifier de sociale vraiment réussie et dont on peut déjà louer la chance qu'elle soit parvenue jusqu'à nos contrées.
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