Ce vieil auteur en panne d'inspiration, est, quand se dessinent les grands traits du personnage en début de film, non sans rappeler Charles Bukowski.
Mais la sensation assez dérangeante que j'ai éprouvée alors, était celle d'un pâle effort de coller à Bukowski, comme pour ne pas trop choquer.

L'édulcoration du "stéreotype Bukowski" apparente, me laissait déjà pressentir la classique comédie dramatique mignonette made in l'oncle Sam, à venir.

Vu qu'à part un film avec Morgan Freeman -ce qui est souvent assez bon signe en soi- je ne m'attendais absolument à rien, je ne m'embêtais donc pas trop de cette première constatation, et me laissait porter par le film.


Et j'ai bien fait.

Ce film rengorge à lui seul de dizaines d'émotions différentes, qui pourraient respectivement faire tout l'attrait d'un autre film.

Il y a un peu de "Sur la route de Madison" pour l'ambiance Amérique profonde teintée de romantisme, un peu de "Moonrise Kingdom" pour l'enfance, qui est ici appréhendée avec réalisme offrant une palette complète de ses couleurs, sa naïveté, son espièglerie, autant que ses cicatrices cachées et celles qui sont en train de se former.

Il y a une réflexion sur le sens de la vie et bien d'autres sujets encore, tout cela sans jamais que la narration n'abandonne sa legereté-profonde poétique.

Suis-je donc si loin de ce que j'avais cru au début? Et bien non, pas tant que ça, détrompez vous...
C'est bien une comédie dramatique made in l'oncle Sam classique ; sauf que dans ce cas, est retiré au terme toute connotation négative.

D'ailleurs en y pensant bien, l'apparente édulcoration de la noirceur du personnage reflète peut-être tout simplement la réalité.
C'est le personnage lui-même qui se complaît à caricaturer le genre "écrivain alccoolo, désilliusionné et suicidaire".

Alors, soucis scénaristique de rester dans les normes du "familial", ou option choisie et voulue pour le bien de l'histoire?

Je tendrai plutôt vers la 1re option...
Mais l'important étant le resultat après tout, même si j'ai raison je pardonne avec plaisir...

C'est un film qui fait bon au coeur et pour cela je lui pardonne toutes ses petites imperfections, même la toute fin qui est peut-être un peu de trop...
menny
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le 26 sept. 2012

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le 30 sept. 2012

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menny

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