Ce film a été réalisé dans le cadre d'un atelier cinéma dans un collège de banlieue parisienne.
Il a été réalisé durant 4 ans. Quand le film a commencé à être tourné les jeunes étaient donc en classe de 6èmme et à la fin, ils étaient en 3èmme.
Le gros point fort et le gros point faible du film proviennent d'un parti pris plutôt radical. C’est-à-dire laisser les enfants décider du sujet du film ainsi que de la forme qu'il va prendre.
Ce qui fait que durant tout le film les jeunes ne savent pas vraiment s’ils font un documentaire, une fiction, ou "un film dramatique" (d’où le nom du film) en réalité ils cherchent la nature de leur film pendant qu'ils le font. On ne sait donc pas ou ils veulent en venir on est donc dans le flou total. C'est un peu cet éternel mécanisme du film qui raconte l'histoire de la volonté de faire un film. On a donc des scènes de discussions politiques, puis des scènes quotidiennes au sein du foyer familial, puis des questions sur l'actualité de la part de leur professeur. En bref il n'y' a pas vraiment de fil conducteur ce qui peu d'un côté laisser place à l'ennui mais qui en même temps
révèle la spontanéité des protagonistes, ainsi que leur "naïveté".
Cela laisse place a des moments très intéressants qui nous montre des fulgurances enfantines de toutes beautés, sur la question de la nationalité, de la différence entre un son et un bruit ou encore sur la nature du film même qu'ils sont en train de réaliser.
Pour conclure, ce film inclassable dans sa forme est une immersion dans la découverte dispersée
de la création audio visuelle par des jeunes naturels et d'une vivacité spontanée.
Ce film n'ayant pas de structure et de but défini, le spectateur risque de s'ennuyer, mais cela vaut le coup, car cette absence de rythme a permis de retranscrire le réel de la pensée difficilement réinscriptible de ses enfants