New York amis amis
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le 29 mars 2011
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Un Jour à New York, l’une des principales sources d’inspiration du film La La Land, dispose d’une franche vitalité qui frôle souvent la frénésie contagieuse : l’intrigue et ses personnages filent à toute allure, les rencontres se font aussi impromptues que possible et engendrent des pièces musicales savoureuses. Très coloré, le long-métrage réalisé par Gene Kelly et Stanley Donen est, à l’instar de la ville qu’il revisite, une œuvre de circulation où les corps et les décors s’enchaînent au rythme infernal des chansons de Broadway : rien ni personne ne tient en place, ce qui accentue davantage encore le temps de l’escale, également unité de temps du film. Les nombreux décloisonnements, surtout vers la fin, font de l’histoire d’amour principale une quête artistique où l’éternel croise le transitoire, le départ de nos marins ayant bien lieu, simplement relayés par d’autres marins. Ainsi Un Jour à New York part de l’idée de pur spectacle dans une tradition qui n’est pas sans rappeler les shows de Broadway ou de Las Vegas : une nuit pour vibrer – il s’agit ici d’un jour complet – puis regagner son quotidien. Ce postulat de base se verra parasité par la naissance d’un amour-passion entre Gene Kelly et Betty Garrett, tous deux issus de la même ville d’origine et donc amenés à se revoir. C’est dire que la rencontre amoureuse n’a pas tant ouvert les futurs que retissée un passé commun, et que la distance inévitable entre les deux amants s’affaisse dans la création d’un port d’attache où vivre ensemble. Car ledit film place les deux sexes en position d’égalité, s’amuse d’abord avec les clichés masculins – franche camaraderie, séduction obsessionnelle, gaucherie – puis féminins – miss métro du mois lancée dans des publicités pour promouvoir ses différents rôles à la maison et en société – pour les fusionner de façon malicieuse. Le ton de l’ensemble s’avère d’ailleurs souvent érotique et ne cache pas les désirs de ses protagonistes (voir à ce titre la chauffeuse de taxi, Brunhilde Esterhazy). En dépit de ses répétitions, Un Jour à New York bouillonne d’un feu musical et visuel étourdissant.
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le 6 août 2019
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