Désir de mort
Après le viol de sa fille, devenue catatonique, et le meurtre de sa femme, un architecte, qui jusque là était plutôt bienveillant, devient violent et décide de nettoyer New York de sa pourriture...
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Je suis un éternel optimiste. Si si. Et avant de mater ce film, dont le sujet ne laissait aucun doute quant au fait qu'il véhiculerait forcément un message pour le meilleur ou pour le pire, je voulais croire que ce dernier serait un pamphlet ouvertement anti armes, ce qui aurait été passablement couillu.
Je l'ai vu. Et une toute petite partie de moi, certainement la plus naïve, a envie de croire encore une dénonciation des armes à feu. Mais...
Mais non, Petite Voix, que je vais dès à présent nommer Marie-Roberte, tu te trompes... Point de message pacifiste ici, sois réaliste pour une fois...
Tu te souviens de cette scène où Bronson et sa moustache se rendent tous deux dans un petit bled d'Arizona je crois ? Oui ? Très bien, tu te rappelles donc bien à quel point le boss des lieux appuie lourdement sur le fait que ce petit paradis sur terre n'est ce qu'il est que grâce au fait que tout le monde est armé, et que bon dieu si jamais y'en a un qui fait chier, il se fait canarder, du coup tu vois Charles, on est tous peinards ici, c'est trop bien les armes ?
C'est bon, tu visualises Marie-Roberte ? Ou pas encore assez ?
Non, parce qu'on peut aussi parler du fait que notre moustachu préféré se remet plutôt vite et bien du meurtre violent de sa femme, du viol de sa fille - dont l'état catatonique ne s'est absolument pas amélioré depuis - à partir du moment où, grâce à dieu, il a enfin pu extériorisé sa frustration et sa peine en tuant des gens ! Si si, rappelle toi Marie-Roberte, rappelle toi de cette scène où il reçoit son beau-fils il me semble, dans un bel appartement refait à neuf sur le sang de sa femme, repeint avec de jolies couleurs, il lui paye même un coup, parce que merde, c'est pas parce qu'on est veuf et père d'un légume qu'on va laisser ce gosier se dessécher, que diable, c'est que ça creuse d'être un serial-ki... pardon, un "justicier"...
Convaincue ? Non, toujours pas ? Tu fais chier, Marie-Roberte, vraiment...
Dans ce cas, parlons pêle-mêle de toutes les scènes où il se fait braquer, mais comme il est armé, il s'en sort et bute ces méchants parasites, heureusement qu'il a une arme putain...
On peut aussi causer du fait que le proc ne veut ni le faire arrêter, ni le faire tuer, surtout pas, parce que t'imagine le public, les vrais américains l'aiment ce bon vieux moustachu qui canarde, on va quand même pas leur enlever un personnage si délicieux dans la douleur ! On a aussi cette interview d'une femme à qui Charles donne tellement de force au travers de ces actes pas du tout répréhensibles que désormais elle arrive à faire fuir les voyous avec une épingle à cheveux. Tu te rends compte si ce pauvre homme ne pouvait pas tuer des gens, hein, tu te rends compte ? Et puis les chiffres putain, les chiffres, Marie-Roberte, c'est le procureur qui l'a dit : les conséquences du canardage en règle de notre ami Bronsie sont que la criminalité a baissé de manière extrêmement significative à New York, bien mieux qu'avec tous les flics de la ville réunis - mais eux n'ont pas le droit de tuer aussi, alors merde quoi...
... qu'est-ce qu'il se passe Marie-Roberte ? Une poussière dans l'œil ?
... Bon, dans ce cas, je ne vais pas tirer sur une ambulance, Marie-Roberte, et ne vais pas mentionner le message raciste puant dégagé à plusieurs reprises dans le film, avec notamment cette réplique digne de certains leaders extrémistes bien de chez nous, qui disait à peu près ceci : "Non mais John, on va quand même pas demander à des blancs de braquer des gens juste pour la parité, la majorité des voyous sont noirs, c'est comme ça !".
Voilà Marie-Roberte, j'ai fini. Prends la bassine à tes pieds. Et passe la moi quand tu auras fini, je vais aussi en avoir besoin.
Créée
le 10 mai 2023
Critique lue 16 fois
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