Sheilah Graham (interprétée par Deborah Kerr), Anglaise bien fiancée, débarque à Hollywood par dilettantisme, et compte bien y décrocher le succès. Pour cela, elle se fait engager par un journal à scandale dont elle deviendra vite la reine des potins du milieu du cinéma, redoutable ennemie de toutes les célébrités. Pourtant, lors d’un dîner mondain, elle rencontre l’écrivain F. Scott Fitzgerald (un Gregory Peck impeccable) qui est au plus bas de sa carrière, et va très vite devenir sa maîtresse. Ils vont vivre une relation passionnelle et tumultueuse où les grands relents d’amour fusionnel contrebalanceront les crises d’alcoolisme les plus terribles. Entre secrets cachés, vérités enfouies et drames sous-jacents, cette histoire d’amour violente les entraînera dans les méandres les plus sombres de leurs âmes tourmentées… et ce, jusqu’au point de non retour. Tourné à la fin de l’âge d’or d’Hollywood, « Un Matin comme les autres » est un film qui joue à merveilles des possibilités chromatiques offertes par le procédé Technicolor alors en pleine effervescence. C’est un régal pour les yeux. A côtés de cela, si la mise en scène de King est un peu trop conventionnelle et manque cruellement de génie, elle sert à merveille cette classique histoire d’amour tragique, comme Hollywood pouvait, à cette époque, en produire à foison.