Jean Boyer n'est pas un grand nom du cinéma, mais ce qu'il faisait, il le faisait bien, ce film bénéficie donc d'une réalisation très honnête, d'une excellente photographie et d'une direction d'acteurs sans faute. Henry Garat est excellent, mais c'est surtout Danielle Darrieux, remarquablement mise en valeur et absolument craquante qui crève l'écran. L'histoire est gentillette et donne lieu à des scènes mémorables comme le bal musette ou cette partie de cartes avec Darrieux coiffée d'une casquette, cigarette au bec et demandant qu'on "ferme la lourde". Et puis il y a la musique de Georges Van Parys (qu'on aperçoit dans un petit rôle de simplet). Bref ce film est un enchantement sauf qu'il y a un hic : le twist final, où on atteint les sommets de l'imbécillité. Mais cette fin paraît tellement artificielle et décalée qu'elle ne gâche ni le film ni le plaisir de s'en être régalé.