Que la défaite commence
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Un pigeon perché sur une branche philosophait sur l'existence ( pour plus de simplicité UPPSUBPSE) ne divertit pas. Disons qu'il ne nous fait pas passer le temps. Il n'offre pas un échappatoire. Cela vient principalement du traitement du temps.
Il n'est pas pris comme dopage des sensations, comme accélérateur d'émotions. Le temps ne sert pas les actions, il n'est pas modelé, charcuté, assemblé pour que les scènes se suivent. Le film est constitué d'une dizaine de plans séquences. Que l'on sent durer mais pas par ennui, plutôt parce que notre œil n'y est pas habitué.
Cette temporalité sert le fond : une vision de la vanité et de l'immobilisme. Ces deux éléments sont les piliers d'une cruauté drôle. C'est du théâtre absurde au cinéma, un Fin de partie de Beckett, où le rire gratte la gorge et laisse un petit goût.
Bref. Une forme improbable, inhabituelle qui fait du bien au cerveau et à l’œil, qui change les codes vus et revus et qui souligne que le cinéma peut être autre chose. Un fond qui s'insinue petit à petit en nous, pour nous laisser vides de nous-mêmes mais plein de réflexions.
Et donc mon cœur s'est enfin mis au même rythme que mon cerveau. Le premier est souvent pris dans l'engrenage émotionnel bien orchestré des films et le second rattrape ce débordement émotionnel pour distancier un peu. Là, avec UPPSUBPSE, le cœur n'est plus manipulé par de grosses ficelles, le temps fait son affaire et tout se distille lentement dans le corps et l'esprit.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 28 juil. 2015
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