Colo sale
L’affiche ne laisse planer aucun doute, ce film est une comédie qui ne fait pas spécialement dans la finesse. L’argument de la recherche d’un magot n’est qu’un prétexte et les scènes qui y font...
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le 20 nov. 2014
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Ne tournons pas autour du pot : Ce film est drôle. DRÔLE que je te dis, avec le bruit des cordes vocales et tout. Mais pour ça, il ne faut pas hésiter à te torcher avec les cahiers du cinéma, et oublier les bienséances de langage de Nadine de Rothschild.
Donc, un pitch minimaliste : un taulard inculte et amoureux de la bière, sort de cabane et se voit obligé de devenir prof de collège, le temps de creuser une galerie dans le nouveau gymnase pile-poil construit sur son butin enterré.
Ok, on oublie toute crédibilité scénaristique, on s'en fout, c'est pas l'essentiel ici.
Tu as juste envie de te poiler, de te détendre, de te rappeler que toi aussi tu faisais des conneries à l'école, comme ces affreux jojos de la 3emeB que tous les profs veulent absolument éviter. Mais Zecky, désinvolte et naturellement sexy, s'en branle royalement de tous ces petits cons, vu que rien n'impressionne le bonhomme.
Mission réussie : les punchlines fusent (très bonne VF au passage), le rythme ne faiblit jamais, et les acteurs ont de la gueule. Et malgré une histoire cousue de fil blanc et des incohérences temporelles, tout l'intérêt de la trame repose sur une double conversion : Celle de l'ex-taulard par Lisi, une prof qui a - quand même - un petit bilboquet dans le cul, et qui va se répercuter sur les "élèves" de Zecky eux-mêmes, gravement atteints de cancritude absolue.
On s'attend à une loooongue confrontation entre le bad boy et les vilains petits canards. Qui ne viendra pas. Après une première défaite humiliante, le vent tourne rapidement en faveur du prof qui parvient à mater, puis à stimuler ses élèves, avec notamment des sorties "pédagogiques" très personnelles...
Evidemment, la morale scolaire est sauve, ça devient lentement plus consensuel et du coup, moins drôle, mais jamais la guimauve naissante ne devient indigeste. Zecky reste Zecky, la langue bien pendue !
Oui c'est vulgairement bien écrit et bien joué, les gags et les vannes sont bien trouvés, c'est frais et coloré, et l'alchimie fonctionne : le verre à moitié vide, devient à moitié plein. Normal qu'il ait fait 7 millions d'entrées en Teutonnie.
A revoir avec plaisir, avec des chips et une pizza, et pourquoi, une joyeuse petite pipe au moment du générique pour bien finir la soirée.
Créée
le 7 avr. 2015
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