Il s'agit d'une comédie satirique. Le film est en noir et blanc. Chaplin a vieilli et il n'incarne plus Charlot. Le film démarre par un coup d'état : le roi Shadov est obligé de fuir son pays mais il n'oublie pas d'emporter le trésor public. A son arrivée à New York il est accueilli par son ambassadeur qui lui reste fidèle. Son ministre qui s'est enfui avec lui dérobe le trésor public et s'enfuit à nouveau. Le roi est dépouillé ...Dans la seconde partie du film Shadov découvre les travers de la société américaine : omniprésence envahissante des médias, non respect de la vie privée, ambiance assourdissante, l'éducation des enfants, la chirurgie esthétique ... On sent que Chaplin a des comptes à régler avec le monde de la publicité, le cinéma Hollywoodien ... et surtout le monde politique.La satire conte le Mac Carthisme est féroce, Chaplin utilise un enfant pour dénoncer cette politique répressive non respectueuse des libertés. La mise en scène est soignée mais sans surprise et statique. Les décors sont relativement limités. Une grande partie du film se déroule dans la suite du Roi à l'hôtel. Il y a quelques bonnes intrusions dans le gag visuel : la visite de l'école, la scène de l’ascenseur ... par exemple. L'interprétation est bonne. Charlie Chaplin est bien entendu toujours excellent dans sa gestuelle et ses expressions. Michaël Chaplin qui interprète l'enfant a du mal à être naturel, c'est dommage. Bref un film qui reste intéressant surtout par les thématiques développées qui restent bien entendu d'actualité.