Après avoir lu le livre éponyme de Giono, j’avais noté une adaptation cinématographique avec toujours Giono comme scénariste et aussi comme producteur. Et contrairement à ce que je craignais, j’ai plutôt bien aimé ce film. Pourtant l’histoire n’est pas la même : Giono a mélangé certains passages dans leur chronologie, des personnages n’apparaissent pas … En fait, Giono a fait une nouvelle adaptation de son œuvre, librement inspiré dirait-on mais il en est l’auteur après tout …
Donc c’est différent … et surtout plus explicite. Là où la lecture laissait place à des interprétations multiples et contrastées, il ne reste rien. Giono a choisi une trame possible et s’y tient. Il jalonne ainsi son adaptation de tous les signes ou symboles pour appuyer cette thèse. Ce sera donc mon bémol pour une version trop linéaire, perdant en épaisseur … Mais l’histoire au final se tient et n’est en rien simpliste. Et que dire des images magnifiques de l’Aubrac sous la neige … Avec la scène introductive où apparaît dans un paysage de brume et de neige le héros avec en appui la magnifique chanson de Brel Pourquoi faut-il que les hommes s’ennuient … Une vraie scène d’anthologie !
Pour un film de 1963, un roi sans divertissement vieillit plutôt bien et j’ai passé un bon moment au final. Cela m’a même permis d’avoir une nouvelle lecture de son roman qui m’a tout autant intéressé que celle initiale !