Un train de nuit pour Lisbonne par charlesdavray
Ce film nous offre une douce plongée dans l'histoire de la lutte contre la dictature de Salazar, fin des années soixantes à Lisbonne. Tout est évoqué, presque sans violence, par les protagonistes d'une cellule de la résistance, où des amitiés vont se faire et se défaire au gré des évènements.
La force du scénario est justement de nous faire comprendre l'horreur de la répression au travers des témoignages pudiques présentés. Les personnages furent tellement marqués qu'ils hésitent à parler.
J'ai aimé l'invraisemblance de ce professeur partant sur un coup de tête à Lisbonne pour retrouver une jeune fille qu'il venait de sauver du suicide, et le running gag du directeur d'école qui prend régulièrement de ses nouvelles afin de s'assurer de son retour.
Et j'ai adoré le discours du jeune héros remettant à leur place le sabre et le goupillon, celle des oppresseurs cruels ou des lâches complices. Un panégyrique de la liberté de conscience.
Le film plaira aussi à tous les amoureux de cette ville, on la traverse, on s'enfonce dans des petites ruelles, on descend dans des cafés ... toute la poésie de Lisbonne.
L'histoire se déroule sans heurt, il n'y a aucun danger pour le héros qui vient fouiller un passé qui ne troublera pas la réalité ni n'exhumera de secret dérangeant.
Mais alors qu'est-ce cela vient foutre dans la programmation Thriller du BIFFF??
Enfin c'est aussi une question récurrente.