Sympatoche.
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The Jerk a tout du conte voltairien, depuis sa structure épisodique dont les événements sont autant d’étapes dans la formation d’un jeune homme innocent jusqu’à l’ironie mordante qui caractérise son regard sur les microcosmes investis, du monde des affaires à celui du divertissement circassien avec, entre les deux, une peinture du rêve américain dans sa dynamique ascension/chute.
Carl Reiner fait feu de tout bois et n’hésite d’ailleurs pas à se donner comme personnage de son propre film, sous les traits d’un réalisateur de cinéma souffrant de loucherie. Son geste artistique tend à se rapprocher du comique muet ; aussi trouve-t-il en Steve Martin l’acteur idéal pour l’incarner, fort d’une drôlerie physique dont la démesure, quoique bien encadrée ici, exprime un rapport à son environnement tout à la fois naïf et hilarant. Le réalisateur réussit à capter des situations du quotidien dans leur bizarrerie fondamentale : il transforme, par la magie du cinéma, une séquence romantique sur la plage en une suite de clichés grotesques, à l’image de la trompette que ne cesse d’utiliser Marie pour accompagner son chant ; faire le plein dans une station-service mute en polar, avec son trio de mafieux aux lunettes noires, pour finir en pure farce. Nous percevons çà et là des échos à des figures célèbres, comme Elvis Presley dont la maison excentrique est ici plagiée avec malice.
S’il demeure méconnu en France, The Jerk n’en reste pas moins une œuvre mémorable, essentielle dans la filmographie de Steve Martin puisqu’elle a permis de le révéler comme acteur de cinéma ; son influence peut se ressentir dans d’autres films récents comme Me, Myself and Irene (Bobby et Peter Farrelly, 2000) – avec l’irruption d’un homme blanc dans une famille noire – ou encore Les Tuche 2 (Olivier Baroux, 2016) – le décompte des cartes, ici des jours qui ont séparé Navin et Marie.
Créée
le 29 mai 2022
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