Un Week-end à Napa a l’unique intérêt de représenter une certaine génération de femmes, cinquantenaires, mères pour la plupart, divorcées aussi, qui, le temps d’un week-end, trouvent dans un cadre idyllique le lieu d’une refonte de leur amitié après moult épreuves stéréotypées et verres de vin. Filmé comme un téléfilm lambda, cette production vaut pour les caractères qu’il rassemble et qui paraissent s’être forgés au fil du temps : l’une est obsédée par son téléphone et les promesses de gloire qu’il détient, l’autre est terrifiée à l’idée de franchir le cap fatidique des cinquante ans, une autre encore redoute le diagnostic de son médecin. Les corps attestent des rondeurs, des disparités, affirment une féminité différente et belle, loin des représentations liftées de The Book Club, par exemple. Néanmoins, le côté Very Bad Trip au féminin – exploré à merveille par Mes Meilleures amies – reste bien pâle, l’humour se contentant d’appliquer un cahier des charges aussi prévisible que balourd. Manque une vision du comique, manque une mise en scène, manque une direction d’actrices qui, seules, auraient permis à Un Week-end à Napa de décoller.