On ne saurait dire ce consterne le plus. Serait-ce l’arrière-plan historique qui enracine son démon dans les cendres d’Auschwitz ? Serait-ce la tambouille religieuse qui réduit le culte judaïque à un accent bizarre et des pratiques ésotériques tout à fait ridicules ? Serait-ce le gant qu’un jeune garçon visiblement mal en point ne cesse de perdre au beau milieu de la route ? Peut-être tout cela à la fois. Unborn le mal nommé – puisqu’il a bel et bien vu le jour, ce film – se construit telle une série de miroirs, vaste kaléidoscope de clichés mal reliés entre eux et, à terme, dépourvus de la moindre signification un tant soit peu tangible : on suit les mésaventures d’une jeune fille qui dort toute nue sauf lorsque son petit-ami lui rend visite (sic) et se balade en sous-vêtements jusqu’à ce que son miroir fasse du bruit. À partir de là, tout s’enchaîne de façon ô combien laborieuse pour déboucher sur une apothéose finale incompréhensible. Le seul intérêt à trouver dans une telle avalanche de grossièretés, c’est la composition musicale signée Ramin Djawadi. Pour le reste, oublions.