Ce scénario suivant les destins de trois femmes sur une douzaine d'années après leurs diplômes de fin d'études semble cousu de fil blanc dès le début du film. Et Mervyn LeRoy joue bien en ce sens durant la première partie. On est donc autant plus surpris lorsque vers la moitié du film, le scénario se met à dévier du chemin qui lui été tout tracé. Ce qui mérite une petite explication du titre énigmatique. Il est inspiré d'une superstition aujourd'hui oubliée, née durant la première guerre mondiale, qui veut que la troisième personne à allumer sa cigarette sur la même allumette présage qu'elle va mourir prochainement. Una anecdote qui spoile un peu la fin du film pour qui la connaît durant le visionnage du film. Le casting fait de vedettes de l'époque aujourd'hui oubliée, introduit tout de même quelques nouveaux visages dans des second rôles, qui feront parler d'eux : Humphrey Bogard, Bette Davis, Frankie Darro ou Edward Arnold. Redécouvrir ce film pré-code, montre à quel point Hollywood osait aborder des sujets qui seront tabous jusque dans les années 60, comme montrer la dépendance à la drogue, l'abandon d'enfant ou l'émancipation féminine. On a du mal à se rendre compte que ce film aborde tous ces sujets en à peine une heure. Une leçon d'efficacité que certain jeunes metteurs en scène devraient réviser.