J'ai découvert Une Chambre à moi grâce à la Fête du Court à la Maison dans la programmation « Femmes d’hier et d’aujourd’hui » et j’ai tout de suite vraiment accroché. À mi-chemin entre sérieux et humour, ce court-métrage m’a beaucoup plu de par son originalité et la manière qu’a eu la réalisatrice Manele Labidi de traiter le sujet.
Le pitch est le suivant : Djuna est écrivaine et vit avec Léo dans un studio parisien devenu minuscule avec l’arrivée de leur bébé. Dépassée par le sentiment d’étouffement et la promiscuité, elle ne parvient plus à trouver l’inspiration.
Le court-métrage est un hommage à l’essai Une Chambre à soi de la féministe Virginia Woolf, dans lequel l’autrice s’intéresse aux facteurs qui sont susceptibles d’entraver l’accession des femmes à l’éducation, à la production littéraire et au succès. Pour elle, une femme doit au moins disposer « d’une chambre à soi » qu’elle peut fermer à clé afin de pouvoir écrire sans être dérangée par les membres de sa famille.
Dans Une Chambre à moi, ce refuge se trouve être… les toilettes, que Djuna réaménage totalement pour en faire une pièce rien que pour elle. Elle n’hésite pas à la verrouiller en permanence, et va même jusqu’à poser une porte avec digicode pour en empêcher l’accès à son conjoint, ce qui donne lieu à des situations assez loufoques.