Touchant et fort
Sous le kiosque d'Alexandra, on se sent comme protégés, il y fait bon vivre et pourtant, on est face au monde, à la pluie, aux passants qui défilent et à la presse écrite qui s'éteint à petit feu. Un...
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Apollinaire le disait très bien, et Joël Curtz aussi : "Comme la vie est lente. Et comme l'Espérance est violente" Dans ce court-métrage, le vent est doux, et l'atmosphère qui règne nous transporte au bord de l'océan. Mais ne nous y trompons pas, nous sommes sur une aire d'autoroute presque vide, où les visages se reposent librement dans la tranquillité et la latence. Tout comme dans une fable, Lazare, un garçon dont l'âge se reflète dans le regard vide de deux auto-stoppeuses a l'air mièvre de l'adolescence, se ravi de pouvoir faire un bout de chemin avec de nouveaux amis. Pourtant, peu à peu, le dialogue s'ouvre : une discussion habillée de banalité sur la vie de Lazare, car on le sait, on le voit, cet homme s'ennuie profondément. L'aventure est attendrissante, et lorsque nos jeunes héroïnes abandonnent le navire et qu'une l'embrasse amicalement, on ressent l'empathie d'un homme, dont le léger sourire trahie la crainte de retrouver la solitude. On ne pourrait alors que préférer le voyage à l'arrivée, pour faire durée cette complicité timide qui vient s'inviter entre les inconnus.
Créée
le 10 mai 2022
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