L'ange blond d'Adano

En hissant le nom de Gene Tierney tout en haut du générique d'introduction de ce drame sur fond d'après-guerre, on comprend que la Fox mise beaucoup sur la présence de sa star du moment (Laura, c'était deux ans auparavant). Surtout que celle-ci n'a pas le rôle principal et n'apparaît qu'un quart d'heure après le lancement du film.

Bizarrement, je dois bien avouer que mon actrice préférée me fait plus d'effet en brune (oui, châtain si vous voulez chipoter). Même si le blond platine la fait ressembler à un ange, cette couleur va moins à son teint clair et met moins en valeur son beau visage. Mais qu'importe, cela ne m'a pas empêché de l'apprécier dans ce film, même s'il est à considérer comme très mineur dans sa carrière.

En effet, Une Cloche pour Adano reste trop moyen au niveau de son scénario et manque au passage de personnalité. Mais surtout, il aurait gagné à être raccourci, car il est vrai que beaucoup de scènes ne servent à rien si ce n'est à faire du remplissage. De plus, il faut attendre la fin pour que le héros campé par John Hodiak devienne attachant, et ses journées de Major à Adano ne sont pas toujours intéressantes. Pour le coup, le milieu du film souffre d'un indéniable ventre mou.

À voir bien sûr (et à posséder) pour les complétistes de la belle Gene, les autres peuvent largement passer leur chemin.