Depuis la France, le National Lampoon m’a toujours intrigué. Ici, on ne connaît ce nom qu’au travers du film American College ou de ses unes polémiques. On ne connaît pas vraiment son histoire ou ses auteurs. Alors que si l’on s’intéresse un peu à la comédie américaine, c’est un nom qui revient relativement souvent.
National Lampoon est un journal fondamental outre-Atlantique pour l’humour. Au moins aussi important que des journaux comme Hara Kiri ou Charlie Hebdo chez nous.
Du coup, quand Netflix m’a proposé de regarder un film présentant l’histoire de ce magazine, j’y ai vu une occasion en or de mieux comprendre ce qui est devenu un empire de l’humour (livres, magazine, films …).
L’histoire est basée sur un livre publié en 2006 et relatant la rencontre entre les 2 fondateurs, Doug Kenney et Henry Beard, la création du magazine, le recrutement des auteurs, la concurrence du Saturday Night Live et quelques autres événements.
Et effectivement, l’on comprend enfin à quel point National Lampoon a marqué la culture américaine. A quel point son empreinte est profonde.
Et l’on se rend compte que cela n’est pas arrivé par hasard. Il a fallu la mégalomanie (et le besoin d’être au centre de l’attention) d’un homme, Doug incarné avec justesse par Will Forte, et l’intelligence d’un autre, Henry incarné avec plus de réserve par Domhnall Gleeson qui est méconnaissable.
Cela permet aussi, plus spécifiquement, de voir l’envers du décor de certains films, et notamment du American College, ce qui est toujours intéressant pour des cinéphiles.
Malheureusement, le film tourne assez rapidement en rond et souffre de quelques longueurs. De même, certains acteurs ne jouent pas très bien. Ils semblent parfois assez gauches.
Par conséquent, s’il est intéressant pour des personnes voulant en savoir plus sur le magazine ou sur la fabrication des films, il aura du mal à intéresser d’autres personnes.
D’ailleurs, il ne marquera pas les esprits, même de ceux qui sont intéressés par la thématique.
Je souhaiterai simplement saluer l’audace scénaristique de faire intervenir comme narrateur Doug Kenney vieux (ceux qui connaissent l’histoire ou qui auront vu le film comprendront pourquoi je parle d’audace). Cela remet en perspective toute la lecture du film. C’était une brillante idée pour une drôle de fin.