Chiant comme du cinéma français post-Nouvelle Vague
Je confirme la critique précédente de Fatpooper : ce court métrage est chiant. Et cliché. La photographie est somptueuse mais ça ne fait pas tout. La réalisation est passable, discrète et sobre, donc plutôt appréciable. Mais clairement ce court ne vaut que pour les beaux yeux d'Adèle Haenel. Car pour le reste, le réalisateur ne nous épargne aucun des clichés Nouvelle Vague, version chiante, verbeuse et anémiée : deux jeunes sorbonards (un garçon et une fille), clope au bec, parlent d'intellectuels chiants et pompeux (Deleuze, Freud ou Joyce), et de cinéastes tout aussi chiants et pompeux (Kubrick ou Tarantino), histoire d'étaler leur culture bobo. Et il ne se passe rien (j'entends rien d'intéressant). Ça pourrait être un rien, voire un presque rien poétique, une occasion manquée, une digression romantique, ou au contraire de subtiles retrouvailles... Et non, c'est maladroit et assez con, pour tout dire franchement. Comme quoi, il ne suffit pas de se revendiquer de la Nouvelle Vague pour réaliser quelque chose du niveau de ses plus illustres représentants (je pense aux premiers Godard, Rozier ou Rohmer).