Il y a eu un jour l'un des documentaires les plus intéressants de ma vie. Ça y parlait de la vie d'une famille américaine nommé Sims, dont le père était un musicien noir et la mère une institutrice blanche, et leurs deux filles. Il aurait dû y être question, sur une durée d'un an, de leur vie en tant que famille mixte. Mais quand on y a suivi en condensé leur vraie vie, tout n'est pas allé comme prévu. Et d'un documentaire prévisible qui aurait pu faire l'apologie de la tolérance de façon grasse et niaise, on a eu un bijou d'humanité à la place.

Pour ce qui est des parents, on commence dans les rails du scénario en découvrant ce qu'a signifié il y a vingt ans être un couple mixte, et ce que ça signifiait encore à ce jour. Pour les filles, cette situation inconfortable et incroyable où l'on est toujours entre deux chaises - comme n'importe quel adolescent - mais sans l'espoir que ça ne finisse par changer. Comme finit sèchement par le dire l'un des amis noir des filles : "Faudrait que vous finissiez par choisir entre vos amis blancs et vos amis noirs" au cours d'une scène tellement impossible qu'elle décroche la mâchoire.

Seulement voilà, sur une année plusieurs épreuves vont frapper la famille, maladie, problèmes financiers, un voyage au pays de l'Apartheid pour les filles et j'en passe. Au bout des quelques heures du documentaire on a le sentiment d'avoir vécu quelque chose, résultat dont ne peuvent pas se prévaloir la majorité des cinéastes de nos jours.

Ce documentaire aurait pu être passé dans tous les lycées de France pour aider des jeunes paumés à construire leur identité, ou leur apprendre à éviter de détruire celle du voisin pour se définir. On y fait pas la morale, on se contente de filmer et d'être là au bon moment. Et parfois, rarement, les protagonistes demandent à ce qu'on arrête de filmer. Autre moment de grâce, lorsque le couple va finalement pour la première fois à une réunion d'anciens élèves affronter le regard des gens qui les ont rejetés lorsqu'ils se sont affichés pour la première fois.

A l'époque, quand c'est passé en France, ça s'appelait tout simplement "Les Sims". Seulement voilà, un jour Maxis et EA ont réalisé qu'ils avaient pondu la pure coke à gonzesse un peu voyeuse du siècle et leur rouleau compresseur à rendu illusoire l'idée de le retrouver un jour, à mon grand dépit, sous ce titre simple. Il me plait à penser qu'un jour, au Grand Tribunal de Dieu, cette horde de connards devra rendre compte pour ce jeu insignifiant qui a fait indirectement ombrage à un documentaire touchant et majeur. Si vous avez aimé ce jeu et acheté TOUS les add-ons et toutes les versions, je vous suggère de trouver ce documentaire en pénitence, et aussi à aller vivre un vraie vie, tas d'abrutis.

Incroyablement, après des années sans plus y penser, j'ai finit par tomber sur la version d'origine et son titre réel. Il s'agira sans nul doute de mon prochain achat, pour mes propres enfants, aux côté de tous les dessins animés à la con et des trop rares oeuvres que je souhaite leur transmettre.


(naturellement vous avez le droit d'être en complet désaccord avec moi, je ne me suis jamais offusqué du manque de goût ou de raison)
zeugme
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Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Quelque chose a SURVÉCU !, Ce n'était pas un film, ce n'était pas du cinéma .. c'était .. une EXPÉRIENCE ! et Les meilleurs documentaires

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le 8 janv. 2011

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zeugme

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