Une journée de plaisir par Maqroll
Quatrième film de Chaplin pour la First National, Une journée de plaisir propose une histoire inhabituelle puisque le personnage de Charlot cède la place à celui d’un tranquille père de famille qui emmène sa petite famille dans une promenade en mer (Jackie Coogan, le Kid, joue l’un de ses enfants). Le film, entièrement tourné en décors extérieurs et naturels (comme le précédent, Une idylle aux champs) est une succession de saynètes plus ou moins drôles mais sans beaucoup d’originalité. On voit ainsi Chaplin alterner les moments de séduction auprès d’Edna Purviance (qui est ici sa femme légitime), les disputes avec de gros bonshommes (qu’il finit toujours par ridiculiser) et des actes de maladresse (causés ici essentiellement par le roulis) qui se terminent immanquablement à la confusion de ses ennemis. Au retour dans son véhicule, il connaît quelques ennuis avec des policiers à un carrefour mais il s’en sort en les laissant dans le goudron… Un film tourné rapidement alors que Chaplin était déjà en train d’élaborer The Kid, qui manque d’unité dans la construction et qui n’est pas un des meilleurs de Chaplin.