Voici l’un des plus rares parmi ses "trouvables" (soit les trois quart/presque tous). Une semaine tranquille montre un homme pénétrant dans une maison, manifestement inoccupée depuis plusieurs années. Chaque matin pendant sept jours, il glisse son regard au travers du trou qu’il a crée dans la cloison, pour apercevoir les objets de la pièce voisine créer dans le silence des systèmes étranges, dont les effets relèvent d'un pur surréalisme artisanal (mention spéciale à la chemise qui urine).
Fondé sur une initiative géniale, le résultat est pourtant en-dessous des espérances. Le film est terriblement abstrait, mais Svankmajer ne cherche pas à délivrer un sens limpide. Trop abscons, il se prête au jeu des interprétations, métaphysiques et politiques, limitant paradoxalement la destinée de ces fantaisies formelles. Fascinantes mais frustrantes, toutes ces expérimentations n’ont pas la charge onirique ou cet éclat indicible que l’on retrouve ailleurs chez Svankmajer.
Il s’agirait d’une parabole sur la création du monde. Le personnage, un homme hirsute au comportement d’espion, pourrait s’avérer une sorte de terroriste (volant ce spectacle, cette révélation ; pour finalement y mettre un terme une fois la vérité connue). Au final, le film s’avère fondamentalement une farce au nihilisme latent.
Le voir : http://www.dailymotion.com/video/xpfbvj_a-quiet-week-in-the-house-de-jan-svankmajer_shortfilms
https://zogarok.wordpress.com/2013/11/03/svankmajer-les-courts/