Dernier court-métrage que je verrai de Manuel Otero avant un bon bout de temps et sans aucun doute le plus réussi des quatre qu'il m'ait été donné de voir.
Techniquement, l'oeuvre est une nouvelle fois réussie bien qu'assez simple. L'écran est tout noir et seule des lignes blanches forment les personnages et l'environnement. Un homme se meut sur une ligne et constate que le décor dans lequel il évolue est une boule. Il y a également une boule plus petite dans laquelle on y retrouve aussi un personnage qui évolue dans le même environnement avec une même boule et ainsi de suite. Cela pourrait être sans fin.
Le court-métrage est une véritable métaphore sur l'homme et sa condition. Le plan final est extrêmement réussi puisqu'on a un gros plans sur le visage de cet homme et on y découvre enfin des yeux, qui n'apparaissaient jamais lors des précédentes minutes.
Une phrase populaire ne dit-elle pas que les yeux sont le reflet de l'âme ? On peut penser qu'à la fin le personnage prend conscience à la fois de son environnement, mais aussi de sa connaissance et de ses limites.
Bref, Otero réussit un court assez intéressant, peut-être trop long dans son développement, mais assez intelligent dans son ensemble.