Me voici donc devant cet objet filmique dont j'avais acquis la "b.o" en vinyle à l'époque, sensé être un panorama de ce qui se faisait de plus frais et d'audacieux au début des années 80.

Les années n 'ont rien changé à l'affaire : on assiste, à quelques rares exceptions,
à une suite de prestations infiniment inabouties et anecdotiques, et on comprend l'oubli caverneux où sont tombés les John Otway, Athletico Spizz 80, Alley cats, John Cooper Clarke et autres Skafish ...

On trouve de tout dans cette pizza " new wave " :

- ceux qui touchaient le jackpot : Police, UB 40, Orch. manoeuvres, Klaus Nomi,
les Go Go's ...
- les gloires (relatives) du moment : Gary Numan, Steele Pulse...
- des groupes punk qui éclaboussaient leur public avec leur sueur plus qu'avec leur
talent (999, X, Surf punks,...)

Les sympatiques Cramps accomplissent leur numéro rituel de Gothabilly, Joan Jette
son rock à l'assaut de la bande FM, et les Fleshtones font revivre les Seeds et
? and the mysterians le temps d 'un ou deux étés...

Le seul intérêt de ce documentaire est de garder la trace de figures authentiquement inféodées, Devo, XTC, Gang of four, Magazine, Au Pairs, toutes placées sous l'autorité paternelle et symbolique de Père Ubu ( fondé en 1975) et de son leader David Thomas, plus Lynchien que jamais...

http://www.youtube.com/watch?v=9qnRzCWFgd4

Rayon curiosités, on retiendra Danny Elfman en délinquant juvénile et marcel blanc à la tête de son groupe Oingo Boingo, et au générique de fin, on notera un Andy Partridge (XTC), apparement très pote avec Sting, et surtout très à l'aise en public, alors qu'il aura une crise de panique et dut être hospitalisé deux ans plus tard, au début d'un concert Parisien au Palace et qu'il ne remit jamais les pieds sur scène.

A l'arrivée, il n'y a que beaucoup de poussière dans ce document, et on aurait aimé bien des remplacements dans l'équipe (Clash, Joy Division, Cure, Suicide, Wire, Costello, Joe Jackson, Residents...)

A l'époque, seul Wall of Voodoo m'intriguait, Wall of Voodoo, dont j'allais découvrir
la reprise habitée du tube du cow boy Johnny Cash " Ring of fire", l' imparable tube "Mexican Radio" bien sûr, et la merveilleuse ballade de ce cinéphile de Stan Ridgway, " Lost weekend" .


Un plan de trois secondes fait ma joie lors de leur prestation : ce moustachu West coast à 31 secondes, baloté par la foule, qui remet ses lunettes dans un rictus sauvage après sa journée de labeur...

http://www.youtube.com/watch?v=nxaDpx99n3g
Quantiflex
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le 30 juin 2011

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