Alors j'aurais dû définitivement mieux me renseigner sur ce film, car encore une fois j'ai cru que ce serait un film de body horror apocalyptique sans hentai. Évidemment, y avait du hentai et pas qu'un peu -_- (pas mon genre, donc un peu une mauvaise surprise que j'ai considéré comme du body horror à prendre comme un instant cauchemardesque et négatif - et pas comme du fan service douteux).
Forcément, y aura du traitement malsain de la gente féminine réduite à l'état d'objet et fantasme sexuel au début et plein de VSS.
C'est d'ailleurs pour ça dans la première partie qu'on a beaucoup de mal à s'attacher aux personnages principaux humains ou qu'on a l'impression que le film se fout de notre gueule à présenter Nagumo le voyeur lâche comme "le héros" tandis que Ozaki le mâle alpha mais respectueux des femmes et Niki le martyrisé sont présentés comme losers et méchants.
Surtout qu'on rajoute aussi l'intrigue des trois mondes (le paradis des hommes-bêtes, le monde des humains, et l'enfer des Makai démoniaques) et qu'il s'avère que Nagumo serait le Chojin, l'élu de la prophétie pour unir les 3 mondes concurrents.
Nagumo qui, bien sûr, abuse d'une infirmière lors de sa première incarnation en "Chojin" (un peu comme le démon avec l'innocente victime Akemi) et tue plein de gens avec ses cents zizis démoniaques (car hentai oblige). Du coup, on ne s'attache pas à lui comme dans Devilman: Amon et on a l'impression que le film est hypocrite en héroïsant Nagumo comme le "gentil garçon pur" qui respecte les femmes (alors que non) puis diabolise Niki.
Mais c'est une fois arrivé à la moitié que le propos du film (qui nous avait déjà surpris avec de l'homo-érotisme dans un hentaï - genre souvent hétéronormé) que l'intrigue devient plus nuancée, plus apocalyptique et moralement ou scénaristiquement plus appréciable.
En effet, après s'être fourvoyé à défendre Nagumo, les jujins ou hybrides humains-animaux Jyaku et Megumi (qui ressemblent à des Vegeta et Bulma de DBZ mais plus versions démons/furries) se rendent compte que Nagumo le Chojin n'est pas l'élu sauveur de la prophétie (non ?? sans déconner ???)
Et qu'un de leur adversaire, qui avait déclenché le Séisme du Kanto en 1923, cherche en fait à détruire le Chojin car ce dernier est en fait le grand Démon destructeur des trois mondes ! (Un peu évident vu la scène de l'hôpital)
Mais il faut admettre qu'hormis le côté hentai, le film surprend en fait de par ses plot twists multiples et offre un côté apocalyptique et du body horror génialissimes. Plus une révélation finale dysthéiste (la croyance que l'Être suprême est mauvais) avec une note amère et avertissant l'Humanité de sa prochaine destruction.
Voilà pour le résumé et le fond. Pour la forme, c'est très bien pour du 1989 et ça rappelera plein d'animes du même genre comme : "Devilman (La Naissance et Demon Bird, Demon City Shinjuku, ou encore La Cité Interdite dans le registre apocalypse urbaine, et on retrouvera aussi des démons de l'eau et des possessions démoniaques comme dans Yoma au delà des ténèbres.
Et pour bien finir, anecdote rigolote : la VF est celle de la Chaîne Manga et c'est de là que vient les paroles de la chanson parodique de Benzaie avec les monstres et la "b*te magique" O_O
Pour finir, même quand on aime l'apocalypse, on peut trouver exagéré qu'un simple voyeur (Nagumo) et sa "cible" (Akumi) finissent par être les déclencheurs de la destruction de l'humanité juste en faisant l'amour.
Un peu ironique pour un film partiellement hentai. Moralité : mettez des capotes ou ne baisez pas, vous risqueriez de déclencher la destruction et le déséquilibre du monde XD !