Voir Utopia, c’est se replonger dans des films antérieurs : ici l’usage de la technologie comme dans Mission impossible, là une séquence de combat comme dans tout bon polar coréen, l’emprunt à West world, avec un méchant chauve, clin d’œil à Yul Bruner ? Kill Bill, sous lexomil ?L’effet de surprise passée, on se dit : c’est du second degré. Hélas non ! Les scènes s’enchaînent, sans lien. L’histoire tient sur un cure-dent. On tourne en rond dans un bordeland plein de néons et de femmes en petite tenue. Pour éviter l’endormissement du spectateur, trois ou quatre seins nus, quelques roulages de pelle lesbiens. Les moyens, autant en actrices ou en décors sont limités… et ça se voit ! Les clichés : le héros sans peur, qui s’habille en américain quand les faibles et les méchants choisissent l’uniforme nazi, l’ami qui aide « car tu m’as sauvé la vie », le piratage informatique qui vient toujours au secours d’un scénario acheté aux puces. Cerise sur le navet : le nœud de l’histoire (le héros : « c’est pire que ce que l’on pensait ») totalement farfelu, vient contredire les explications précédentes. Bref, on mouline dans la choucroute, et effectivement, à ce niveau d’inanité on touche presque à l’art ! Une série Z sans zorro et du temps de cerveau disponible en pure perte !