Que pouvons-nous retenir de la filmographie de Gary Marshall, si ce n’est que le sympathique Pretty Woman ou encore Princesse malgré elle (connu pour avoir lancé au grand public la carrière d’Anne Hathaway) ? On peut vraiment se le demander encore et encore ! Et ce n’est sans doute pas avec cette comédie romantique purement hollywoodienne qu’est Valentine’s Day qui arrivera à sortir ce réalisateur lot. Quoiqu’avec sa distribution, ce film peut convaincre. En tout cas, sur le papier, parce qu’en vrai, c’est une tout autre affaire… (ATTENTION, SPOILERS !!)

Le concept du film est tout simple : il s’agit ni plus ni moins des destins croisés de couples qui se séparent ou se retrouvent, de célibataires qui se rencontrent… tout cela à Los Angeles, durant la Saint-Valentin. Les histoires en question ? Elles sont plutôt variées, il faut bien le reconnaître, mais n’échappent aucunement aux clichés hollywoodiens du genre : demande en mariage qui tombe à l’eau au profit d’une nouvelle histoire naissante, vieux couples au lourd secret, femme cachant à son nouveau petit ami son statut « d’hôtesse du téléphone rose », gamin amoureux faisant tout pour impressionner sa bien-aimé, mari aimant femme et maîtresse, femme boycottant la Saint-Valentin car n’ayant jamais trouvé l’amour… Tout y est ! Fermer les yeux sur ce manque d’originalité aurait pu être facile si rien de tout cela ne paraissait aussi invraisemblable, ce qui est malheureusement le cas… Et pour cause, tout ce que je viens de résumer se déroule non seulement en une journée, mais concerne essentiellement des personnages qui se connaissent ou bien qui se croisent un peu trop facilement. Sans compter que l’ensemble est raconté avec une surdose de bons sentiments qui parfumerait sans problème une bien bonne sucrerie rose bonbon. C’est d’ailleurs la chose à laquelle le film peut se comparer ! Et ce malgré quelques tentatives de « suspense » sur le dénouement de certaines amourettes (Bradley Cooper amoureux d’un sportif alors que l’on croyait sensible à la présence de Julia Roberts, cette dernière retrouvant l’homme de sa vie qui n’est autre que son fils…). Bref, c’est classique et bien trop « gentil » pour être intéressant à suivre.

Je n’ai déjà plus grand-chose à dire de plus sur Valentine’s Day. Je terminerai donc par le casting, un des plus volumineux : Ashton Kutcher, Jennifer Garner, Jessica Biel, Patrick Dempsey, Julia Roberts, Anne Hathaway, Bradley Cooper, Jamie Foxx, Topher Grace, Jessica Alba, Taylor Lautner, Kathy Bates, Queen Latifah… Et ça reste sans nul doute la seule attraction plausible de ce film. Car, même si la plupart de ces comédiens n’ont rien de bien talentueux, tous semble s’amuser à vivre ces diverses amourettes et arrivent donc à nous faire passer la pilule. Enfin, suffisamment pour que l’on ne s’ennuie pas trop… Mais quand même, à se demander comment des acteurs tels que Julia Roberts, Jamie Foxx et Kathy Bates se sont retrouvés dans cette romcom peut convaincante.

Le temps où Gary Marshall réalisait Pretty Woman s’éloigne de plus en plus, sans que le temps ne refasse surface… Et ce n’est pas avec Valentine’s Day, film issu directement de l’usine à comédies romantiques hollywoodiennes qui ne valent que pour les participants aux projets et le côté regardable et gentillet de l’ensemble. Mais en aucun cas ne perdent le manque d’intérêt.

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