De sales tours entre Dieux et Géants, avec les Mortels pris dans la tourmente

C’est en voyant un extrait sur Bluesky que j’ai eu vent de l’existence de ce film animé danois adaptant des épisodes de la mythologie nordique ainsi que Valhalla, une bande dessinée du même nom. J’aime bien la narration par les Corbeaux d’Odin et l’animation digne de ce nom, proche d’un Astérix et Obélix des années 80-90 mais version danoise. Et certains puristes seront ravis de voir qu’on n’a pas le droit au traitement à la Marvel même si ça reste assez tout public ou bon enfant.

Contrairement à Marvel ou Thor est très très gentil et Loki a eu sa rédemption, Valhalla te rappelle que Thor est un connard colérique imbu de sa personne, et Loki un fourbe et un menteur. D’ailleurs les malheurs des personnages principaux Tjalvi et sa petite sœur Röskva (des petites têtes blondes) ont eu lieu tout ça parce que Thor et Loki voulaient des serviteurs de Midgard (notre Terre) pour les accompagner à Asgard, le foyer des dieux nordiques.

Même Tjalvi idôlatre de Thor sait que les dieux n’en ont cure des mortels quand Röskva la forte tête vient demander de l’aide à Odin (roi-père des Dieux) et que ce dernier les jette dehors. Mais même les dieux se font avoir à leurs propres jeux après qu’un petit géant de glace nommé Quark se soit incrusté chez Thor et Loki (qui crèchent ensemble avec Sif, femme de Thor dans cette version). Quark est au départ le petit monstre rigolo brutal, maladroit et parasite qui finit par évoluer pour être plus mesuré dans ses actes à force que côtoyer Röskva la pauvre qui voulait juste revoir ses parents.

Le film adapte alors des chapitres de la mythologies où Thor et Loki vont à Utgard (village de Jotunheim, patrie des Géants de Glace) et rencontrent Utgard-Loki (un géant équivalent du dieu de la malice) qui les défie à des concours surhumains pour décider de qui gardera Quark. Et c’est là où le film, déjà assez épique de par sa musique mais bon enfant, prend une tournure plus sombre quand les prédictions de Tjalvi dans le miroir et les funestes présages des Corbeaux d’Odin s’avèrent réels.

C’est là que Tjalvi voit que même ses héros peuvent mourir mais sa tristesse le ramène à la vie façon Pokémon le film. Et c’est là qu’on passe de la scène la plus sérieuse et impressionnante digne de l’épique à la fête du slip.

Tjalvi et Röskva expliquent que c’était truqué à Loki mais ce dernier s’attribue le mérite et piège les Géants pour que Quark reste à Utgard, au grand détriment des enfants qui s’étaient attachés à lui. Une fois rentrés chez Thor, ce dernier se contente d’offrir pour tout remerciement à Tjalvi une arme que « seul les vrais guerriers savent quand il ne faut pas l’utiliser » au lieu de leur offrir la liberté. Tjalvi fait le fier avec son arme, mais Röskva pleure la perte de Quark.

Elle revient donc dans la forêt où elle, Tjalvi et Quark avait construit une cabane dans les bois de Asgard pour échapper à la tyrannie (domestique) des dieux. Par chance, elle y retrouve Quark qui a réussit à se faufiler depuis Utgard pour échapper aux tromperies des Géants. Et c’est ainsi que elle et lui fêtent leur amitié, loin des querelles et des malices des Dieux et des Jötunn qui prennent les Mortels pour leurs esclaves.