Pychopathe à modeler
VAMPIRE CLAY : Les écoles d'art c'est de la merde. Faites comme les étudiants de Vampire Clay, restez à la campagne.quoi de mieux pour en parler que de citer une review de Dread Central :"Alors oui,...
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Après s'être fait la main avec un des segment de The ABC's of Death 2, Sôichi Umezawa spécialiste d'effets spéciaux et maquillages depuis plus de 25 ans réalisait son premier long métrage avec ce foutraque et curieux Vampire Clay (Chi o sû nendo). Un film essentiellement porté par son concept un peu fou et surtout par ses effets spéciaux qui font la part belle aux maquillages et à la pâte à modeler.
Vampire Clay c'est l'histoire d'une petite école d'art perdue dans la campagne japonaise. Pour les besoin d'un cours de sculpture les étudiants utilisent une étrange pâte d'argile déterré récemment; cet argile va s'avérer être le reste d'une sculpture possédée par l'esprit d'un ancien artiste. La matière inerte va alors reprendre vie en vampirisant les apprentis sculpteurs.
Vampire Clay est un film visiblement un peu fauché et plutôt bordélique dans son écriture. On sent que Sôichi Umezawa voulait avant toute choses s'amuser en transformant des sculptures d'argile en être vivant et des êtres vivants en pantins aussi malléables que de la pâte à modeler. L'histoire en elle même est un peu tiré par les cheveux et elle manque clairement d'une structure solide à l'image d'un final qui semble s'éterniser en de multiples rebondissements sur une bonne demi-heure comme si le récit en remettait systématiquement une couche en constatant qu'il n'atteignait pas encore une durée suffisante. Il est donc difficile de totalement adhérer à Vampire Clay puisque le film ne raconte objectivement pas grand chose même si il aborde vaguement quelques thématiques sur l'art, la difficulté pour des étudiants issus de la campagne d'intégrer de grandes écoles ou la symbolique de l'artiste vivant éternellement par l'objet dont il est le créateur .Dans les faits le film souhaite surtout introduire l'élément fantastique de cet argile maudite pour ensuite partir en vrille dans de joyeux délires dont les japonais semblent définitivement les spécialistes. Une des bonnes idées du film de Sôichi Umezawa c'est qu'après avoir pris possession d'un corp il devient lui même comme une immense sculpture d'argile en gardant par exemple la marque d'un coup de poing comme si on frappait sur une boule de pâte à modeler. Le film part alors un peu dans tous les sens offrant de nombreux maquillages à la fois grotesques et effrayants de corps tailladés, aplatis, modelés, déformés comme une boule de glaise sous les doigts tordus d'un gentil frappadingue. Sans doute que Vampire Clay n'a pour lui de vraiment attachant que ses maquillages outranciers mais certains font vraiment leur petit effet rappelant parfois les créatures hideuses de Society de Brian Yuzna. Il est vraiment dommage que l'histoire ne soit pas plus forte et élaboré car la générosité et la folie de Sôichi Umezawa font plutôt bien le boulot évoquant notamment lors de certaines séquences en stop motion le final du premier Evil Dead. Assez bizarrement le film semble se situer dans un étrange univers qui n'appartient pas vraiment au gore humoristique et pas plus à l'horreur viscérale et premier degré , ce qui donne un peu cette sensation de ne jamais vraiment comprendre ce que l'on est en train de regarder. Même si globalement les effets spéciaux sont réussis on sent que le film ne possède pas vraiment le budget de ses ambitions comme lorsque un tremblement de terre et simplement traduit par un tremblement de caméra**. Vampire Clay** n'est certainement pas un grand film mais il reste d globalement un gros bis agréable bien que bourré de défauts.
Il semblerait que Sôichi Umezawa est remis le couvert avec Chi o sû nendo: Hasei , une suite sortie en 2019. Vu le final un peu pété du casque et apocalyptique du premier , je reprendrais bien encore des pâtes moi.
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Créée
le 13 janv. 2021
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