Van Gogh: Painted with Words par Suzy Bess

Tombée sur ce film-documentaire par le plus grand des hasards (en zappant frénétiquement sur la télécommande lors d’un après-midi d’un ennui mortel), je n’ai pu en décrocher le regard dès qu’est apparu à l’écran Benedict Cumberbatch. Que voulez-vous, cet acteur a un charme magnétique.

Tournant uniquement autour des écrits laissés par Vincent Van Gogh et les lettres de ses proches l’évoquant, la réalisation captive. On pourrait s’attendre, avec un tel choix, à un côté théâtral, mais il n’en est rien: c’est une confession intimiste qui s’offre à nous. Car bien qu’il y ait plusieurs acteurs et que l’on soit loin d’un huis clos, l’impression d’un monologue passionné autant qu’épuré s’enracine, installant entre le téléspectateur et l’artiste une complicité surprenante. C’est agréablement étonnant.

Incarnant le célèbre peintre, Benedict Cumberbatch déclame les écrits de Van Gogh avec naturel et, peut-être parfois aussi, avec un peu de maladresse, ce qui lui apporte un côté naïf qui le rend très touchant.

La beauté de la simplicité pour raconter une vie torturée, voilà ce qui se dégage de ce visionnement. Alors si vous avez l’occasion de jeter un œil dessus, même si la peinture n’est pas votre sujet de prédilection, n’hésitez pas: ça ne peut être qu’intéressant !