Longtemps disparue des radars des cinéphiles, on redécouvre peu à peu l'oeuvre d'Ewald André Dupont. Un cinéaste majeur du cinéma expressionniste allemand, qui termina sa carrière aux Etats-Unis dans les années 50 en signant des films Z.
"Variétés" lui n'a rien d'un film Z, le réalisateur est entouré pour cette production par la crème du cinéma allemand de l'époque. Le grand Emil Jannings dans le rôle principale, qui vient de triompher dans "Le dernier des hommes" de Murnau. Une autre production d'Erich Pommer avec le grand chef opérateur Karl Freund au sommet de sa carrière.
Tout ce beau monde hisse ce film bien au-delà de ce que mérite son scénario, qui reste un banal mélodrame passionnelle. Mais on prête au film d'être le premier a utiliser systématiquement le champs contre champs, ce qui marque une date dans l'histoire du cinéma. Toujours est-il que malgré son histoire peu originale et certaines longueurs, le film brille par de très belles séquences aux cadrages et aux montages extraordinaires (les numéros d'acrobaties ou la folie psychologique de Boss).