Les possédées
Vengeance is mine a l’intelligence d’investir l’adoption et le recomposition familiale avec la modestie du genre de la chronique : cette forme exige une linéarité chronologique et le recensement...
le 16 mai 2024
2 j'aime
En quelques dialogues, on voit que Donna, la mère de la petite Jackie est atteinte d'un problème psychologique dont il est impossible de saisir ni l'étendue, ni la gravité.
Ce personnage pourrait presque se rapprocher de la mère dans le Carrie de De Palma, ou celui de la mère dans le film de Paul Newman, De l'influence des rayons gamma sur le comportement des marguerites.
Intéressant de rapprocher les conséquences d'un trouble psychiatrique des éléments d'un thriller ou d'un film d'horreur, et ce en restant toujours dans le réalisme.
Si une fois de plus, dans le couple au cinéma, c'est la femme qui est atteint du trouble (comme chez Cronenberg dans Chromosome 3), les hommes ici n'ont pas le beau rôle étant soit passif comme Tom le mari de Donna, soit violent comme le mari de Jo. Alors que sa fille Jackie a disparu, son père, Tom, va tranquillement boire une bière au bar du village...
Il y a aussi ce galeriste minable qui n'hésite pas à tirer avantage des problèmes de Donna pour avoir des relations sexuelles.
Quand Jo évoque la rencontre d'une vielle connaissance, elle dit "c'est l'homme qui m'a mis enceinte" puis se reprend "c'est l'homme que j'ai choisi pour me mettre enceinte"
Et encore quand Jo dit "Je ne sais pas si j'aurais la force de prendre soin de toi et de ta fille " , et que Tom lui réplique "je ne t'ai rien demandé " elle répond immédiatement "je parlais pour moi même" , elle reste au centre de sa vie.
De retour dans cette ville Jo pourrait n'être que spectatrice, mais elle est toujours en train d'agir, de sentir, de réfléchir, d'anticiper.
La fin est peut être un peu forcée, mais par l'angoisse grandissante de Jo, exagérée et quasi paranoïaque, elle illustre que la maladie mentale n'est pas sans conséquence pour la santé mentale de l'entourage et c'est bien Jo, admirable, qui fait tout pour sortir de la fatalité du drame familial.
Créée
le 27 oct. 2023
Critique lue 253 fois
3 j'aime
D'autres avis sur Vengeance is Mine
Vengeance is mine a l’intelligence d’investir l’adoption et le recomposition familiale avec la modestie du genre de la chronique : cette forme exige une linéarité chronologique et le recensement...
le 16 mai 2024
2 j'aime
Ecrit et réalisé par Michael Roemer, tourné avec un petit budget pour la télévision, diffusé dans l'indifférence générale, il est ressorti en 2022. Il s'agit pourtant d'une œuvre majeure de ce...
Par
le 7 janv. 2024
1 j'aime