friendly neighborhood Venom

J’ai sérieusement songé à ne pas faire cette critique. Pourquoi ? Tout simplement parce que ce film ne me respecte pas https://goo.gl/images/oy17MV alors pourquoi perdre mon temps sur ce navet ? Mais bon j’ai quand même envie de me défouler et vous donnez une bonne raison de ne pas le voir tout simplement.

Dès l’annonce du projet, j’étais sceptique mais curieux. (2008) Le film serait toujours en lien avec la trilogie de Raimi. Topher Grace devait d’ailleurs reprendre son rôle, puis il y a eu le reboot avec Webb, et même après l’annulation de cette nouvelle saga portée par Andrew Garfield, Venom lui et toujours dans un coin attendant son heure de gloire. Enfin, les premières nouvelles commencent à tomber. Il s’agira d’un spin off complètement déconnecté des précédents films. Le long-métrage sera R, fidèle au support d’origine et aura pour interprète Tom Hardy qui avait déjà incarné Bane ( autre méchant, mais chez DC) bref en lisant ça on se dit que ça va envoyer sévère du lourd... Puis les mois passent et d’autres nouvelles arrivent.
Spider-Man ne fera pas partie de l’histoire, ouch ! déjà ça fait mal, plus j’en apprends sur ce film et plus la hype redescends. Les bandes annonces, le classement revu à la baisse puis enfin les critiques assassines.
Autant commencer par les points positifs de suite parce que ça va être rapide. Même si il est mauvais dans ce film, Tom Hardy à certain (très rare) moment arrive à sortir son épingle du jeu, contrairement aux autres.
Visuellement, le symbiote Venom est plutôt réussi, les phases de transformation sont plutôt cool et bien faites. Puis il y a la dernière scène post-générique qui nous vend plus de rêve que tout le film que je me suis tapé. Et je parle bien du dessin animé. Ce film a quand même permis la ressortie de certaines Bandes dessinées culte lui étant consacrée et qui ont fait les beaux jours du protecteur létal à l’époque. Puis on a aussi l’album d’Eminem qui est cool avec un morceau rien que pour Venom

Ce film est une merde sans nom, un crachat au visage pour les fans, une insulte envers les créateurs de Venom. Tout ça, parce que des têtes bien-pensantes d’Hollywood ont décidé que des gamins de 6 ans pouvaient aussi voir ce film. Le métrage se retrouve donc atténué de toute violence graphique qui constitue le charme dans les comics consacrés à cet antihéros. Alors honnêtement le R rated ne constitue pas un gage de qualité. Il suffit de voir TDK qui est PG 13 pour s’en rendre compte. Hors ici le PG 13 est très mal utilisé, les scènes d’action sont illisibles et charcutés, il manque des bouts. Le problème de Venom ne vient pas uniquement de son classement, mais à tous les niveaux. Ce long-métrage est une symbiose entre plusieurs genres et on ne sait pas sur quel pied danser et d’ailleurs ça se ressent chez les acteurs. La caractérisation sombre et torturée de Eddie est complètement passé à la trappe pour nous donner un personnage fade ennuyeux mais surtout pathétique et d’un ridicule consternant. Où est le côté bipolaire et schizophrène du personnage ?!. Le constat est alarmant quand il s’agit de développer correctement la relation qu’entretiennent Éddie et Venom. Pour rappel, le symbiote s’empare de tout corps humain, mais en ayant un penchant particulier pour les esprits faibles. Ici Eddie est un personnage lisse qui n’a aucun problème en particulier. Certes, pour ce dernier, c’est une bénédiction, mais pour le symbiote aussi, car il a besoin d’un hôte... Ils se servent donc l’un de l’autre mais au fond c’est un cauchemar et une souffrance en permanence pour Eddie qui doit se battre chaque jour pour ne pas laisser complètement Venom s’emparer de lui. Une lutte malheureusement à peine effleurée et qui prend une tournure totalement WTF.
Le réalisateur à qui l’on doit pourtant le sympathique Bienvenue à Zombieland, se retrouve ici dans une production chaotique et c’est donc le néant total dans le processus créatif du film pour ce dernier. Malheureusement comme Eddie Brock il s’est fait engloutir par les producteurs (symbiote/producteur) t’as compris mon délire.
Le film a été pensé pour plaire au fils de Hardy. Donc autant vous dire qu’au niveau des dialogues, on atteint un degré de nullité absolue, on ne rentre jamais dans ce film. Il y a énormément des clichés et de facilité que l’on pensait oublier depuis longtemps... Il faut croire que non. Le potentiel pour ce spin off était très élevé, mais malheureusement les changements et réécritures ont donné lieu à un scénario foireux et saccadé. L’histoire ne tient pas la route et la présentation de l’origine story sur Eddy s’étire à n’en plus finir. Les autres rôles secondaires sont transparents. Ces derniers ont énormément de mal à maîtriser leurs personnages qui sont pour ma part des rôles très convenus. Il y a une paresse d’écriture incroyable. Dans les effets spéciaux et notamment dans la dernière demi-heure, c’est une bouillie numérique. Venom n’assume jamais son rôle de méchant à fond et c’est vraiment dommage. Une histoire éculée pour un produit final sans saveur.
Pour moi Venom est mort une seconde fois, Sony a ressuscité le personnage emblématique lié au tisseur pour le remettre dans la tombe. À ce stade-là ils devraient tous être inculpés pour meurtre avec préméditation.

Avi Arad c’est lui l’homme qui a pissé sur notre Venom, un escroc sans envergure

les vrais comprendront x)

Bon, évoquons le sujet fâcheux ! Carnage sera dans le 2. Pour rappel, c’est un psychopathe en puissance, tueur en série capable de tuer par exemple une femme enceinte. ( Avi Arad le producteur a déclaré que le film sera tout de même PG 13 et qu’on pourrait même avoir de l’empathie pour ce personnage...)
Écoute mec, j’espère de tout cœur et sincèrement que tu vas te faire casser la gueule par des fans bien remontés. Si je pouvais écrire ton nom dans le Death note, je le ferai sans hésiter.

Le dernier-né des studios Marvel/Sony est donc une abomination indigeste notamment pour tous les fans du monstre à la langue bien pendu. Go voir Upgrade qui dans une certaine mesure et sans le vouloir ressemble davantage au Venom des comics.