On ne change pas une formule qui gagne

Retour des héros du lendemain de la veille qui s'est pas très bien passée. Et le moins qu'on le puisse dire, c'est que cette deuxième cuite est aussi phénoménale que la première. Dans les faits du moins, où Todd Phillips a quand même fait preuve de fainéantise sur la construction du récit, totalement identique que le premier, mais on ne change pas une équipe qui gagne.

En effet, Phillips reprend la même trame, digne d'un copié-collé sur un document word, pour cette suite qui se déroule en Thaïlande. Introduction à l'identique, récupération des souvenirs à travers d'indices, le retour de Chow, un gars qui pose des problèmes à notre groupe d'amis, un Alan pareil à lui-même, le même coup de fil pour dire que le mariage ne va finalement pas se faire avant LA révélation. Bref, tout est le même. Et ce qui est fou, c'est que ça fonctionne encore...

Oh bien sûr, des petites longueurs sont présentes, mais généralement les gags composent le tout. Si la trame est identique, les gags ne semblent pas être toujours les mêmes. On va parfois un peu plus loin dans la débilité et la façon d'être. Si Alan refait le gag du "je masturbe quelqu'un d'autre", ça apporte finalement de la continuité au caractère du personnage, totalement déjanté.

Pas sûr d'ailleurs que l'oeuvre aurait fonctionné de la même manière avec un casting totalement différent ou si nous avions perdu des personnages en cours de route. Ici, on est familier à chacun des personnages et si on a accroché à ceux-ci dans le premier, ce sera à nouveau le cas ici. Zach Galifianiakis est évidemment toujours aussi génial, avec cette manière qu'il a de regarder les gens. Le coup des photos à la fin est toujours le bienvenu. Certains gags m'ont encore permis d'avoir un rire franc, notamment avec le transsexuel thaïlandais et les pauvres déboires de notre dentiste.

Ad contrario, les gags avec le père de famille de la future mariée sont généralement lourdauds. Mais ce sont les seuls. Bref, Phillips fait presque aussi bien que dans le premier, appliquant à merveille la recette du premier opus, en n'y changeant quasiment rien, mais en faisant également en sorte que cette impression de copier-coller soit finalement un plus plutôt qu'un élément réellement dérangeant.