House of Reiko
Sans doute pas un fleuron du cinéma d'exploitation nippon mais la présence de la radieuse Reiko m'emmène tellement haut que...je craque ! 6,5/10
Par
le 10 août 2024
Une femme assassin connue sous le nom de « M » est envoyée à Yokohama. Sa cible : un certain Hayami, un chef yakuza…
Qui dit Reiko Ike et pinky violence dit Toei. Mais là, surprise ! c’est un film produit par la Nikkatsu, avec un format resserré (73 minutes) faisant penser à celui des roman porno. Après, l’histoire a été confiée à Koretsugu Kurahara qui s’était déjà bien illustré dans des films où il était question de voyous et de jolies filles.
Mais il en va de ce genre de films comme justement des roman porno : parfois plaisants, parfois difficiles à suivre jusqu’au bout. Pour ma part, Black Panther Bitch M appartient à la deuxième catégorie.
Pourtant, voir Reiko débouler dans un beau costume blanc et auréolée d’un grand chapeau de la même couleur était rassurant. La silhouette et l’allure évoquaient le personnage de Sasori, vêtu quant à lui tout de noir. Une Sasori forcément plus pulpeuse et dénudée que Meiko Kaji, Reiko Ike oblige. Malheureusement, le film ne tient pas ses promesses, d’abord parce que l’actrice n’est guère crédible dans ce rôle de tueuse qui maîtriserait un karaté obscur appris dans une île d’Okinawa. Bon, Reiko est capable de courir très vite, très bien. Mais c’est un peu le problème car, en dehors de courir pour fuir ses poursuivants, on ne la voit guère balancer des high kicks. Eh oui, n’est pas une Estuko Shiomi qui veut ! Du coup, l’arme fatale de M est surtout de balancer à distance de minis poignards dans le cou de ses adversaires. Sympa, mais répétitif.
C’est dommage car on nous vend le personnage comme une guerrière avec des pouvoirs spéciaux. Elle a des moments de transe qui lui donne alors une belle vision subjective en fish eye qui lui permet alors de flanquer la misère à ses adversaires. Sympathique là aussi, mais c’est évidemment le moyen d’escamoter des plans qui nous permettrait de voir réellement Reiko se battre.
On se console en se disant qu’avec elle, au moins, on aura droit à des scènes peut-être plus pinky que violence. Mais même pour cela, le spectateur a droit à une portion congrue. Quant aux adversaires, ça manque sérieusement de charisme. Mention spéciale à cet homme de main qui, pour montrer qu’il est balèze en karaté, fait des bruits de raclement de gorge, donnant l’impression qu’à tout moment il va balancer un vigoureux glaviot !
Bref, à voir pour les amoureux de la belle Reiko. Pour les autres, quitte à voir un film de karaté fun, je conseillerais plutôt The Karate, avec le seul, le grand, l’unique Bronson Lee !
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Critique de ze karate : https://bullesdejapon.fr/2012/09/20/bronson-lee/
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il y a 4 jours
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