Virgin Suicides par Gracefolly
"Dr.: What are you doing here, honey? You're not even old enough to know how bad life gets.
Cecilia : Obviously, Doctor, you've never been a 13-year-old girl."
1970. Michigan. Rien que le décor donne envie. Les maisons bien alignées, les échanges cordiaux entre voisins : American Dreaaaam. Ou pas. Toute la splendeur de ce film émerge de l'opposition marquée entre la pensée hautement religieuse des Etats-Unis traditionnels et une nouvelle génération de jeunes gens qui se distinguent d'un mode de vie fermé au plaisir en tombant dans l'excès (avez-vous essayé sur un toit?)
Les suggestions des drames rendent l'horreur plus grande encore - d'autant plus qu'il s'agit de jeunes filles blondes pas trop dégueulasses - et dénoncent ce malaise, cet écart abyssal entre deux Amériques.
Un peu de temps pour des plans artistiques pastoraux et amoureux sublimés par un casting très approprié - inspirant.
A la fin, on est sonné par l'indicible, par ces teints d'albâtre, une violence sourde et pourtant bien présente. A croire qu'on n'aurait jamais dû quitter nos origines des yeux : la mixité n'est-elle pas notre mode de vie premier?