Avec Didier bourdon, Zinedine Soualem et Alexandra Lamy, et par le réalisateur de Madame Irma, Vive la vie suscite la curiosité tant il est passé inaperçu. Toujours, il faut se méfier du tri culturel qui s'opère au fil du temps pour des raisons souvent très obscures (pour du fric, en fait, mais chut). Donc : prière de regarder sans préjugé. On ne dit pas : l'histoire fait bien les choses (même si c'est souvent vrai).
Bon.
Ce n'est globalement pas bon. Mais pas si mauvais que ça.
C'est une fable moliéresque, pas du tout drôle - ce n'est pas le but alors qu'on pourrait le croire - et une fable pas grossière non plus. Une leçon de la vie, gentiment humaine et, franchement, on a vu pire sur le sujet de l'argent, du pouvoir, de l'amour et de la vie.
Pas captivant mais pas bien méchant non plus.
Ce qui est en revanche intéressant, c'est que, même pas très bien écrit, les personnages ont la faculté d'être tous intelligents et responsables. C'est assez rare, en fait. D'habitude, il y a toujours un connard, un idiot ou un radical. Du coup, c'est assez déroutant dans cette allure un peu poussive que prend le film : il n'y a ni relief, ni univers.
Toutefois, nous ne sommes pas loin d'assister à la version masculine de "La ritournelle".
Si cela avait été un téléfilm, cela aurait très bien fait l'affaire, au lieu de regarder une vielle rediff' de Joséphine Ange Gardien... Avec ton père qui ronfle sa journée sur le canapé.