Vivement dimanche ! par screamie
Truffaut nous livre ici un hommage brillant aux films noirs qu'il a tant aimé. Il en respecte d'ailleurs l'iconographie (scènes nocturnes, climat humide, bas quartiers, femme mystérieuse, ...). Un film sans fausse note, sans longueur, un scénario efficace (le suspens est longtemps maintenu) et une belle réalisation. Trintignant et Ardant jouent au même jeu de la séduction qu'avant eux Bogart et Bacal ont rendu mythique. La caméra de Truffaut iconise les regards, les formes, l'élégance de Fanny Ardant. Ce film est également le dernier de Truffaut, ce qui rend cette déclaration au cinéma qui l'a passionné encore plus poignante et ce qui donne un caractère supplémentaire à ces mots qui clôture l'intrigue : « Mais je n'ai aucun remords, car je ne fais pas partie de la société des hommes. Tout ce que j'ai fait, c'était pour les femmes. Parce que j'aime les regarder, les toucher, les respirer, jouir d'elles et les faire jouir. Les femmes sont magiques, alors je suis devenu magicien. ».