Une société anarchiste réussie est une société qui ose. Sans rêves, elle meurt.

En gros, c'est l'histoire de l'anarchisme espagnol de 1893 à 1939, raconté par les survivants de la Guerre civile (1936-39).

Je vois ça et je suis content que les questionnés expliquent assez bien la différence entre l'anarchisme (la loi et l'ordre du peuple, l'autogestion, le collectivisme, la coopération, sans hiérarchie à proprement parler) et l'anomie (l'absence de loi et d'ordre synonyme de barbarie et de pillages, genre les casseurs dans les manifs).

Vivre l'utopie! montre que les anarchistes d'Aragon et de Catalogne ont réussi à créer une société sans vrai argent, sans patron, sans bureaucratie ni hiérarchie étouffante. Et le mieux, c'est que ces sociétés ont réussi à être plus productives et apaisées que les sociétés capitalistes et religieuses d'avant.

Fini le chômage, l'insécurité et l'ignorance. L'anarchisme leur a apporté le pain, la paix et la liberté. Mais malheureusement, des dissensions avec les autoritaires et les communistes totalitaires staliniens pourtant "alliés" (à ne pas confondre avec le communisme libertaire dont se revendique les anarchistes espagnols) et les attaques des fachos ont tué l'utopie au fur-et-à-mesure de la guerre (comme la Commune de Paris en 1871).

L'ironie, c'est que des communistes ont contribué à la défaite de la République sociale espagnole tout ça parce qu'ils ne supportaient pas que des anarchistes soient "plus communistes que les communistes".

Mais ce documentaire à montrer qu'avec une soif de connaissances et de libertés, on peut s’entraider pour ne plus être dans le besoin et accomplir des miracles sans Dieu ni maître. Même si le propos sur la guerre au vis de la fin du conflit peut paraître naïf, elle signifie un refus d'un militarisme conservateur qui a aussi corrompu et perdu la République espagnole.

J'étais aussi dubitatif sur les interventions en chansons de El Gachero mais celle du début et de la fin résume bien l'adage du film :

Une société réussie est une société qui ose. Sans rêve, elle meurt.

Même si l'anarchisme espagnol a été battu, le rêve n'est pas mort !