Are We Lost for Ever ne réussit pas à dépasser le caractère anecdotique de la rupture qu’il met en scène, incapable d’élever son récit au-delà de ses crises de larmes entrecoupées de séquences érotiques gratuites. David Färdmar se heurte à tous les écueils du drame sentimental, en vient même à adopter une réalisation téléfilmique voire sérielle oscillant entre l’approximation et l’esthétisation outrancière. Ce faisant, il ne dit rien de l’amour et contraint ses personnages à des chassés-croisés répétitifs, campés par des acteurs peu convaincants. À terme, nous ne retenons aucun parti pris, aucune prise de risque artistique ou tonale. Un épisode de feuilleton étendu sur plus d’une heure et demie, qui semble se repaître de la douleur du couple qu’il dépeint dans son déchirement douloureux. Hautement dispensable.