Homecoming est certainement l’un des films les plus faibles de Joe Dante, la faute à un propos de fond faussement transgressif qui, sous couvert d’attaquer la manipulation politique et médiatique des citoyens américains, donne lieu à une suite de scènes faciles platement réalisées et montées. L’agencement du récit en prolepses et analepses lui confère une densité artificielle que rattrape vite l’inanité de nombreuses séquences, en particulier celles représentant le duo de journalistes dans leurs émois amoureux. Le pire étant, sans nul doute, l’interprétation d’acteurs ou mal dirigés ou dépourvus de talent. Voici donc un téléfilm médiocre, fort d’une seule séquence un tant soit peu réussie – le réveil des soldats dans l’aérodrome – et dont le souvenir s’efface après visionnage comme la neige fond au soleil.