The Nest fait se rencontrer Jaws (Steven Spielberg, 1975) et The Thing (John Carpenter, 1982), emprunte au premier la montée progressive de la tension, son personnage de shérif et son cadre balnéaire que s’apprêtent à gagner des vacanciers par centaines, au second les mutations successives des créatures qui fusionnent avec leurs hôtes de sorte à en adopter la physionomie, jusqu’à l’agrégat de troncs et de têtes rappelant explicitement l’un des monstres de Carpenter. Si la dernière partie, comprenons la prolifération des insectes, réserve son lot de trouvailles et de sueurs froides, l’heure qui la précède déconcerte par sa lenteur, par ses invraisemblances scénaristiques et par ses ficelles grossières en matière d’intrigue – tiens, heureux hasard de trouver de la dynamite dans une grotte à côté de la boîte de Monopoly ! Les acteurs, corrects, ne disposent pas d’un espace de jeu suffisant et respectent ainsi le cahier des charges d’un sous-genre horrifique incapable de les considérer ici comme les principaux vecteurs de peur ou d’émotions quelconques. La réalisation s’avère soignée et plutôt posée, aidée par une belle photographie. Un petit film médiocre mais plutôt plaisant.

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le 5 sept. 2024

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