Avec Voyages en têtes étrangères, le réalisateur prend le contre-pied du naturalisme ambiant et s’aventure sur un terrain aussi audacieux que périlleux : la science-fiction. À une époque où le cinéma semble préférer documenter la misère sociale – à l’image de L’histoire de Souleymane –, ce film ose le vertige de l’imaginaire. Ici aussi, le point de départ est un livreur à vélo, migrant en quête d’un avenir, mais sa trajectoire bifurque radicalement. Plutôt que l’ancrage dans un quotidien brutal, Voyages en têtes étrangères explore les possibilités d’un monde où les consciences s’entrelacent, offrant une réflexion vertigineuse sur l’identité et l’exil intérieur. Son audace formelle, entre visions hallucinées et narration éclatée, déconcerte autant qu’elle fascine. Un pari risqué, mais tenu : loin des sentiers balisés, le film affirme un regard de franc-tireur qui défie les conventions du cinéma contemporain (découvert au International Film Festival of Sao Tome and Principe 2024, où le film a obtenu le Meilleur long métrage international)
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il y a 1 jour
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