Ce film a été primé au BIFFF en 1989 où il a obtenu le corbeau d'argent.
L'idée de base est plutôt fun: il s'agit d'un musée de cire présentant des scénettes macabres. Ces scénettes sont des portails donnant sur le monde imaginaire qu'elles représentent. L'idée permet au scénario de toucher à plusieurs classiques du cinéma fantastique comme les films de vampires, de loup-garou, de zombies, de monstres... et par conséquent de constituer une espèce d'hommage aux différents genres dont nous raffolons.
Le film commence plutôt bien. On se trouve dans un univers plutôt frais, avec de jeunes adultes un peu niais qui répondent à une invitation pour une visite privée de ce musée macabre. On pourrait se croire dans un épisode de Scooby-Doo, avec ce ton mêlant humour et macabre.
Ensuite, lorsque les personnages sont projetés dans les univers des scénettes, on ressent une frustration par rapport à l'aspect cheap des décors et à la réalisation peu inspirée qui déçoit et n'emballe jamais. Ce sentiment est quelques peu compensé par des jolis maquillages et quelques scènes gores réussies. Mais le film s'enlise peu à peu et ne parvient que trop rarement à distraire complètement, seul l'attente d'un nouvel univers nous tient légèrement en haleine. Concernant ces différents univers, on se demande ce que vient faire là celui du Marquis de Sade, d'autant plus que le réalisateur ne parvient pas à érotiser la scène.
A noter la présence d'un guest, à savoir Patrick Macnee (John Steed - alias Chapeau Melon et bottes de cuir) qui joue un infirme en fauteuil roulant
et qui connaîtra une fin tragique, la tête arrachée par un monstre.
La musique est plutôt pas mal. Donc, le métrage présente quand même quelques qualités et est divertissant par moments, avec une scène finale de combat opposant monstres et défenseurs du bien, qui s'apparente à une chorégraphie tournée lors d'un bal masqué.
Le sentiment final est plutôt partagé. 5,5/10