Article tiré de Cinematogrill : http://cinematogrill.fr/we-are-the-flesh/
We are the flesh d'Émiliano Rocha Minter est un film mexicain financé notamment par Inarritu. Alors autant les 40 premières minutes ressemblent à une version détraquée du dernier combat de Besson, dans un immeuble désaffecté un Raspoutine mexicain prend sous son aile deux ados, autant la suite est un enchaînement désordonné de séquences trash entrecoupées d'un symbolisme lourdingue sur la réincarnation. Ça veut choquer, briser les tabous et c'est vrai que le parti pris 100% expérimental et certaines tirades valent parfois le détour mais le côté gratuit de l'ensemble finit par taper sur le système. On sent la volonté de faire de l'irrévérencieux dans des scènes parfois piquées à d'autres films ; il y a des organes génitaux en gros plans accompagnés de l'incessante question "mais qu'est-ce que je fous encore à regarder ça ?" Dur de rester intéressé jusqu'au bout même si le jeu de Noé Hernández en gourou libidineux est pas mal. Des spectateurs se sont barrés en pleine projection, je les comprends.