Dimanche 5 mars avait lieu au Club de l’étoile l’avant-première du documentaire événement du groupe de visual kei X-JAPAN : We are X. C’est avec beaucoup de curiosité que je suis allée voir ce film. J’ai découvert X-JAPAN à 16 ans, même si je n’écoute plus autant qu’à cette époque je garde une certaine nostalgie du groupe. Le soir précédent le groupe mythique était en concert à Londres au SSE arena de Wembley. Yoshiki a fait un crochet de quelques heures en France pour réaliser quelques interviews, et aussi répondre aux fans à la fin de la projection.
La projection est en VO sous titré anglais, heureusement que je me suis améliorée depuis quelques années et que je connais mon sujet.
Ce documentaire réalisé par Stephen Kijak, on peut y voir Yoshiki revenir sur son enfance, le suicide de son père, la formation du groupe et l’évolution de ses membres. Mais surtout l’importance de tout ce petit monde pour lui. Il ira sur la tombe de son père, hide et aussi celle de Taiji avec son meilleur ami Toshi. On revient aussi beaucoup sur les problèmes de santé de Yoshiki qui ne souffre le martyre pour jouer de la batterie ou du piano.
L’histoire du groupe, est entrecoupée de témoignages de proches et d’artistes divers. Des Américains comme Stan Lee (avec qui il a fait un comics !), Gene Simmons (Kiss), Marilyn Manson, mais aussi des Japonais comme Hideo Canno (qui a immortalisé comme jamais hide), Komatsu Narumi sa biographe ou encore Takuro (Glay). Si on ne voit pas sa mère, on l’entend parler de son fils et c’est émouvant.
Toshi raconte avec pudeur et lucidité le lavage de cerveau et les coups qu’il a reçus parce qu’il avait été embrigadé par sa femme dans une secte. Il le raconte dans une autobiographie poignante.
Vidéos et photos d’archives s’entrecroisent avec leur prestation au Madison Square Garden du 11 octobre 2014. Ce que je peux vous dire c’est que ça a de la gueule. C’est admirablement filmé. On les voit aussi avant le concert et aussi à une soirée avec des vieux amis à eux (Luna Sea, Glay, Ladies room, Mucc ou encore Dir en grey).
Bien entendu le segment qui m’a le plus touché est celui sur hide. Lors d’un événement tragique on se souvient toujours où on était et ce qu’on faisait. Je me souviens bien de ce 2 mai 1998. Je me souviens aussi des semaines qui ont suivi. Une amie avait reçu du Japon une VHS avec tous les passages télé qui avaient parlé du drame. Je les ai revus pour la première fois dans ce documentaire. Ces images sont restées gravées dans mon cerveau 19 ans après. Et les larmes ont coulé.
Ayant déjà pu lire (merci Ma’J !) les biographies et interviews de Yoshiki, Toshi, hide et Taiji je dois dire que je n’ai pas forcément appris grand chose de neuf. Cependant, le documentaire vaut vraiment la peine d’être vu. Il manque peut-être un petit segment pour parler de l’arrivée de Heath et Sugizo qui sont quand même important pour l’histoire du groupe.
We are X reste un documentaire intéressant une sorte d’exutoire pour un Yoshiki qui traîne ses démons et ses fantômes comme il traîne une maladie chronique. Ces peines et ses douleurs font de lui l’artiste qu’il est, il en tire toute l’inspiration qui me fascine depuis plus de 20 ans.