Hyde Park on Hudson a pour sujet la relation secrète entre le président Franklin D. Roosevelt (Bill Murray avec un dentier) et sa cousine Margaret Suckley (la femme de Truman Burbank avec ses jolies fossettes). Le titre français s'explique par le fait qu'une bonne partie du film s'attache à la visite du roi George VI et de la reine Elizabeth auprès du chef d'État nord-américain.
La collision avec The King's Speech (Le Discours d'un Roi) est assez cocasse, et donne tout de suite une sympathie pour ce personnage auquel il était difficile de ne pas s'attacher dans le film qui lui était dédié il y a de ça deux ans.
Hormis cela, le film arbore un parti pris artistique qui peut paraître surprenant, en se basant sur des décors bucoliques (magnifiques) et des couleurs chatoyantes, en pleine période de Grande Dépression (crise de 1929). De même, il fait beau, et surtout, tout est neuf, rutilant. Cette volonté montre clairement une prépondérance à l'esthétisme des scènes, avec une utilisation quasi exclusive de focales normales/longues (et souvent de grandes ouvertures), et une tendance à chatouiller la surexposition, adoucissant alors un peu les couleurs vives de la palette retenue. Ce graphisme se prête à la vision idéalisée du Roosevelt du film, qui malgré la poliomyélite, un mariage raté et un pays en récession, parvient à distiller son bonheur au jour le jour.
Je ne dirai pas que c'est un grand film. Il se veut plus cocasse que profond, voire parfois un peu léger, mais hormis une courte scène déplacée, ça sonne juste.
Bref, c'est sympa.